Je suis révolté après l’Education Nationale qui fait entrer le marketing dans les classes... Encore un peu plus !
Date de publication :
24 juillet 2013 |
Mots clés :
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Date de publication :
24 juillet 2013 |
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Je sais, je suis un râleur... Check. Mais c’est surtout parce que je suis attaché à un certain nombre de valeurs et de principes. Je suis assez "conservateur de gauche". Une chose pour laquelle je me bats assez régulièrement, c’est l’école publique. Sur le plan laïque, évidement, mais aussi sur le plan économique. D’ailleurs, je pestais il y a peu sur son retard dans les moeurs...
Régulièrement, on nous demande 2 euros par là, 3 euros par çi, pour des demandes tout à fait légitimes de bouquin, de sortie pédagogique, de matériel, ... Mais sauf que, cela + cela + cela font que l’école n’est plus aussi gratuite que cela... Et 2 euros pour nous n’auront pas la même pression que 2 euros pour un bénéficiaire du RMI.
Ceci dit, présentement, ce n’est pas le sujet. Là, c’est encore une de mes marottes de combat : le marketing à l’école !
Qui n’a pas eu son enfant content d’avoir eu un "coca" au repas de Noël ? Qui n’a pas eu sa "friandise" siglée "marque" au repas de fin d’année ?
Là, c’est Marianne qui a été approchée par les déesses du marketing féminin ! Marianne a 12 ans, elle passe en 5ième. C’est la période où le corps change, les enfants filles deviennent de jeunes filles en âge de procréer. Et donc, c’est le début des ennuis mens(tr)uels. L’école, dans son rôle pédagogique et éducatif, aborde ce thème en cours de SVT (Sciences et vie de la terre), spécifiquement. Tout le monde l’a entendu, on a tous rigolé bêtement devant les planches anatomiques moches présentant une jeune fille et le jeune garçon des années 50.
Marianne est revenue de l’école en ayant appris des choses, complémentaires de ce qu’on a pu lui apprendre aussi.
Mais elle est revenue avec les objets du marketing ! Et de ma colère !
A toutes les petites filles, il a été remis un "kit" avec des serviettes hygiéniques, des tampons et un petit livret pédagogique, probablement bien fait d’ailleurs.
Tout cela est siglé d’une grande marque de protection féminine, qui donne cela gratuitement dans le collègue... Dans les collèges ?
Publicité gratuite, sous couvert d’approche pédagogique, honte à l’école ! On me répondra "oui, mais au moins, elles ont du concret, elles savent à quoi cela ressemble !". Certes, mais ne pourrait on pas se passer de cette pub même pas déguisée ?
Alors, oui, je suis énervé après l’Education Nationale quand elle accepte de jouer le jeu du marketing, sous couvert de pédagogie. C’est le même accabit que les publicités déguisés en article de fond dans les magazines. On parle d’un sujet sérieux, on argumente, on décrit, on "médicalise" et on vend discrètement son produit à la fin.
Ce n’est pas le marketing que je condamne, mais que l’école accepte de rentrer dans le jeu. Je sanctuarise peut être l’école, mais bordel, si on ne le fait pas, quelles seront les limites ?