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« Il y a trop de main-d’œuvre disponible et pas assez d’emplois pour tout le monde, c’est pour cela qu’il faut donner la priorité d’embauche aux Français. »

Date de publication :
Mots clés :
  • Pierre Yves Bulteau

  • Ce n’est pas à cause d’une main-d’œuvre soi-disant trop importante que toute une série de secteurs n’arrivent pas à recruter à hauteur de leurs besoins, mais plutôt à cause des problèmes de formation et de pénibilité non reconnue de certains de c
    es métiers, ainsi que du versement de salaires trop faibles. En 2012, une enquête de Pôle emploi indiquait que 43 % des projets de recrutement s’étaient révélés extrêmement difficiles ou n’avaient tout simplement pas eu lieu. Cela, principalement à cause du manque de mobilité du travail sur le territoire national et des mauvaises
    conditions d’accueil des travailleurs immigrés en France. Ainsi, 40 % des bassins d’emploi connaissent des difficultés de recrutement quand 20 % sont en situation chronique de chômage. Sans que l’un vienne compenser l’autre. Cette situation n’a au
    cun rapport avec la supposée concurrence entre les travailleurs français et étrangers.

    Celle-ci est un faux problème dont la solution ne réside pas dans l’exclusion d’une population au bénéfice d’une autre mais bien dans l’engagement d’une politique de réformes structurelles axée sur la formation, la qualification ainsi que sur le niveau de rémunération qui permettrait de rendre plus attractifs certains métiers. Revaloriser les conditions de travail dans les domaines du bâtiment ou du service à la personne permettrait ainsi à chaque travailleur de pouvoir faire le choix de s’engager dans ces métiers. Pour l’économiste El Mouhoud Mouhoud, cette absence de réflexion politique n’encourage pas les travailleurs nationaux à les choisir, et pousse les travailleurs immigrés à aller s’installer là où leurs réseaux leur permettent de trouver du travail. Tant que ce débat social et économique sera occulté, l’extrême droite pourra toujours le ramener sur le seul terrain de la « priorité nationale ».


    Les 73 affirmations relatées et contrecarrées dans ce livre ressortent de conversations quotidiennes, trouvent de l’écho chez les salariés, les jeunes et les milieux populaires.
    Dans une France et une Europe traversées par une crise sociale et économique aigüe, l’extrême droite et son parti en France, le Front national, sont de plus en plus compris comme un parti de protestation contre l’iniquité social qui serait capable de réaliser une partie des promesses non tenues par les gouvernements successifs. De plus en plus de citoyens s’interrogent sur ces propositions, certains reprennent, souvent sans le savoir, des idées fausses. D’autres se demandent comment défendre au mieux les valeurs de la République.
    Aujourd’hui, pour faire reculer l’extrême droite, il ne suffit plus de dénoncer ses dérives antirépublicaines, de combattre un clan et un parti politique, tout comme de s’en tenir à la posture de l’antifascisme.
    Il faut s’atteler à combattre les idées fausses qui contaminent insidieusement nos discours, en les contrecarrant une à une.


    Extraits de l’argumentaire du livre "En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite" de Pierre-Yves BULTEAU


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    A propos de Le blog de Guillaume
    Ma formation initiale est un parcours supérieur dans les sciences humaines et le travail social, car je place l’humain au centre de toutes mes réflexions et souhaits d’agir.Retour ligne automatique Intéressé par l’insertion professionnelle à l’origine, mon intérêt pour le 19ième siècle et l’émergence (...)
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