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Bygmalion, une société très proche de Copé et de l'UMP

Les deux fondateurs de l'agence de communication, Bastien Millot et Guy Alves, sont tous deux proches du président de l'UMP.

Le Monde

Publié le 26 mai 2014 à 20h16, modifié le 27 mai 2014 à 00h34

Temps de Lecture 2 min.

Jean-François Copé le 25 mai au siège de l'UMP à Paris.

Après plusieurs mois de soupçons sur l'affaire Bygmalion, qui envenime l'UMP et surtout son président, Jean-François Copé, l'avocat de cette agence de communication a déclaré avec fracas, lundi 26 mai, qu'elle s'était vu imposer des factures litigieuses « à la demande » de ce parti, dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Jean-François Copé, en première ligne dans cette affaire, nie avoir été au courant de quoi que ce soit dans cette affaire de factures présentées à l'UMP, alors qu'elles concernaient des dépenses de campagne de l'ancien chef d'Etat Nicolas Sarkozy. Mais il n'est pas sans connaître les fondateurs de Bygmalion, Bastien Millot et Guy Alves, qui sont tous deux des proches du président de l'UMP : M. Millot fut directeur de cabinet de M. Copé à Meaux, où il est maire, et Guy Alvès fut son chef de cabinet à Bercy, lorsqu'il était ministre délégué au budget, entre 2004 et 2007.

« LE PREMIER “COPÉ'S BOYS” »

Elu à la tête de l'UMP en 2012 dans des conditions controversées, Jean-François Copé a confié l'intégralité de la communication du parti à M. Alves, qui est également le contact identifié au Journal officiel de l'association Génération France, le microparti de M. Copé. Selon Le Point, il en aurait même été le trésorier.

Dans un portrait écrit par Libération, M. Millot est de son côté qualifié de « premier “Copé's boys” », « le plus ancien, le plus influent, le plus secret ». C'est d'ailleurs M. Millot qui, d'après le quotidien, a recruté Guy Alvès, mais aussi Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy et directeur de cabinet de l'actuel président de l'UMP, qui se retrouve également, aujourd'hui, en première ligne dans l'affaire Bygmalion.

Bastien Millot a récemment été mis en examen dans une autre affaire, pour recel de favoritisme en marge de contrats passés entre Bygmalion et France Télévisions, où il avait été en poste jusqu'en 2008 en tant que directeur délégué chargé de la stratégie. Il a aussi été condamné pour « complicité de détournement de fonds publics » à la fin de 2004, alors qu'il était premier adjoint de la maire de Beauvais, selon Libération.

M. Millot, qui a quitté ses mandats sociaux à Bygmalion le 31 août 2013, cherche, depuis, à vendre les 23 % qu'il possède dans l'entreprise, selon l'un de ses proches. En mars, il devenu avocat – comme Jean-François Copé – et n'exercera plus aucune autre activité que celle-ci, à son compte, au barreau de Marseille, a-t-il indiqué au Monde.

« 95 % DES RENTRÉES D'ARGENT ASSURÉES PAR L'UMP »

Dans une enquête publiée lundi 26 mai, Le Point affirme qu'« en 2012, année de la présidentielle, 95 % des rentrées d'argent d'Event & Cie [filiale événementielle de Bygmalion] ont été assurées par un seul et même client, l'UMP ». L'hebdomadaire assure avoir « retrouvé trace de 13 virements pour un total de 21,5 millions d'euros, auxquels s'ajoutent plus de 2 millions réglés par chèque ». La justice enquête sur un possible « délit de favoritisme ».

Le Point détaille ensuite le chemin tortueux de l'argent versé par l'UMP. « En 2012, la PME, qui n'emploie que 3 salariés, a décaissé 20 millions d'euros, dont 9 ont profité à trois prestataires intrigants, écrit l'hebdomadaire. Parmi eux, la société Léni, a empoché à elle seule près de 4 millions d'euros, pour assurer le son et la vidéoprojection lors des meetings du candidat Sarkozy. Des prestations refacturées à l'UMP au prix fort, jusqu'à deux fois le tarif habituel. » Une société dont Jean-François Copé lui-même serait actionnaire, selon Le Point...

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