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Sid Vicious : punk’s not dead


Il n’a que vingt-et-un ans lorsqu’il meurt. L’égérie du mouvement punk fait encore couler beaucoup d’encre et déchaîne les passions : l’adoration ou la haine. Il aurait dit : « Never mind the bollocks ». En deux ans à peine, il aura vécu toute sa vie.

Ça ressemble à l’histoire la plus courte du monde. Celle de Sid Vicious alias John Simon Richie ou John Beverly comme l’appelait sa mère selon ses humeurs, Sid le teigneux, qui s’achève tragiquement le 2 février 1979, moins d’un an après la séparation des Sex Pistols dont il fut le bassiste éphémère. Ephémère comme la vie de cet adolescent tout juste pubère des quartiers déshérités de Shepherds Bush et Finsbury Park, au nord-ouest de Central London, dans l’Angleterre de la fin des années 60. Un Royaume qui s’apprête à voter Thatcher et qui fait semblant d’être uni, dans lequel la crise et la contestation s’installent. Le mouvement punk en sera le canal musical d’expression, Sid Vicious, l’icône. Une mère toxicomane, un père absent, grenadier à Buckingham Palace, le décor est planté. Tout comme John qui, à huit ans, se retrouve seul, à la rue. Fan de Bowie, de T-Rex et des Ramones, celui qui deviendra l’incarnation du masochisme du junkie, se révèle violent, imprévisible, aphasique et taciturne, destructeur et autodestructeur, provocateur. Il a dix-neuf ans quand son ami John Lyden devient Johnny Rotten, le leader des Sex Pistols, groupe composé de Steve Jones, Paul Cook et Glen Matlock, que Sid Vicious remplacera en 1977.

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Managé par le déjà célèbre Malcolm Maclaren, héritier des situationnistes, Sid va entamer une course effrénée vers la fin. Parce que « No future for me, no future for you” comme dit la chanson et comme le scande toute une génération qui n’a rien à perdre, même pas la vie. Et que Dieu sauve la reine, God save the Queen ! Le 12 octobre 1978, il est accusé du meurtre de sa liaison du moment, Nancy Spungen, une jeune junkie américaine, retrouvée poignardée dans leur chambre du Chelsea Hôtel à New York. Libéré sous caution dans l’attente de son procès, Sid Vicious continue sa fuite en avant jusqu’à l’overdose. Il n’a que vingt-et-un ans. Près de trente ans après sa disparition, l’égérie du mouvement punk fait encore couler beaucoup d’encre et déchaîne les passions : l’adoration ou la haine. Il aurait dit : « Never mind the bollocks ». Et oui, never mind ! Car Vicious, c’est à la fois la fin d’une histoire, celle du punk, et le début d’une autre, celle des années 80. La fin de la création pour certains, le début de l’uniformisation et du formatage pour d’autres. En deux ans à peine, il aura vécu toute sa vie et puis il est mort… enfin presque ! Avec : Nick Kent , écrivain et ancien bassiste des Sex Pistols ; Géant Vert , journaliste et critique, biographe des Sex Pistols rock, fondateur des groupes punk Parabellum et LSD ; Bruno Blum , écrivain et biographe des Sex Pistols, photographe du dernier concert de Sid Vicious et leader en 1977 d’un groupe punk à Londres ; Pierre Benain , photographe des Sex Pistols ; Patrick Eudeline , équivalent français de Malcolm Maclaren, le producteur de Sid et des Sex Pistols. Producteur coordonnateur : Alexandre Héraud Producteur délégué : Alain Lewkowicz Réalisation : Renaud Dalmar

L’ÉQUIPE
Production Jean Lebrun
Réalisation Guillaume Baldy, Pascale Rayet, Yvon Croizier, Jean-Philippe Navarre, François Teste, Diphy Mariani, Rafik Zénine, Christine Diger
Production déléguée Alexandre Héraud, Irène Omélianenko
Avec la collaboration de Christine Bernard, Laure-Hélène Planchet

Source : France Culture

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A propos de Le blog de Guillaume
Ma formation initiale est un parcours supérieur dans les sciences humaines et le travail social, car je place l’humain au centre de toutes mes réflexions et souhaits d’agir.Retour ligne automatique Intéressé par l’insertion professionnelle à l’origine, mon intérêt pour le 19ième siècle et l’émergence (...)
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