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Cash investigation : la ministre du Travail Muriel Pénicaud s'embourbe face à un licenciement abusif

Cash investigation : la ministre du Travail Muriel Pénicaud s'embourbe face à un licenciement abusif

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Invitée ce mardi 26 septembre sur le plateau de Cash investigation, l'émission d'Elise Lucet sur France 2, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s'est totalement embourbée quand la journaliste lui a présenté les conséquences de sa réforme par ordonnances du code du travail pour Nelson, victime d'un licenciement abusif.

De la théorie à la réalité. Invitée ce mardi 26 septembre sur le plateau de Cash investigation sur France 2, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s'est trouvée confrontée aux conséquences concrètes de sa réforme par ordonnances du code du travail. Au terme du reportage du jour, intitulé "Travail, ton univers impitoyable", Elise Lucet lui a en effet présenté le cas de Nelson, l'un des intervenants du reportage, salarié viré par Free après moins d'un an d'ancienneté et dont le licenciement a été jugé abusif par le tribunal des prud'hommes.

N'ayant pas respecté le droit du travail, Free a été condamné par les prud’hommes à verser 6 mois de salaire à Nelson, explique la journaliste. Soit 10.800 euros. Cela, c'est le système actuel. Mais dans le futur à la sauce Macron, les indemnités prudhomales pour licenciement abusif seront justement plafonnées par les ordonnances de Muriel Pénicaud. Combien Nelson touchera-t-il alors, demande Elise Lucet ?

Muriel Pénicaud sort les rames

C'est alors que la ministre va s'empêtrer dans ses tentatives d'esquive. "Ça dépend de l'ancienneté et ça dépend du motif", démarre Muriel Pénicaud. Sauf que ça ne "dépend" pas du tout puisque le cas qui lui est soumis est très précis… Motif : licenciement abusif. Ancienneté : moins d'un an. "Vous n'avez pas une réponse un peu plus précise ?", relance la présentatrice de Cash. "Mais non mais ça dépend", maintient la ministre.

La réponse viendra donc de l'intervieweuse : dans le nouveau système, Nelson touchera à peine un mois de salaire en indemnités, c'est-à-dire 1.800 euros. Soit six fois moins que ce qu'il a touché dans le système actuel. "Le plancher est à trois mois donc c'est pas possible", objecte alors Muriel Pénicaud d'un ton péremptoire. Sauf que justement, non : ses ordonnances ne prévoient pas ce plancher si le salarié abusivement licencié a moins d'un an d'ancienneté, ce qui est le cas de Nelson.

"Sauf si le juge considère qu'il y a une discrimination", tente encore Muriel Pénicaud. Mais encore une fois, non, Nelson n'a pas été discriminé : son employeur l'a juste licencié illégalement. Il ne touchera donc qu'un mois d'indemnités. Mais cela, la ministre du Travail a manifestement du mal à l'assumer…

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne