Baisse du prix du carburant : Un ministre des finances berné, des consommateurs floués
Date de publication :
20 septembre 2006 |
Mots clés :
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20 septembre 2006 |
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Depuis un mois, le prix du baril a baissé de 14 % tandis que la baisse du prix du gazole s’est limitée à 2,7 % (-4,9 % hors taxe) et celle du prix de l’essence sans plomb a été de 8 % (-17 % hors taxe) [1]. Les compagnies pétrolières ont donc renié l’engagement qu’elles avaient pris auprès du ministre des finances en octobre 2005.
En effet, elles devaient immédiatement et intégralement répercuter toute diminution du prix du baril sur le prix à la pompe, ce qui n’a pas du tout été le cas pour le gazole qui représente la majeur part des volumes achetés.
L’UFC Que Choisir constate que la négociation menée par le ministre des finances a été un échec complet :
D’une part, les termes de l’accord se réduisent à une peau de chagrin. Outre le mécanisme de répercussion des baisses, l’engagement principal du groupe Total est de dépenser 120 millions d’euros par an dans la recherche dans les énergies renouvelables, soit à peine 1 % de ses bénéfices,
D’autre part, dès la première baisse conjoncturelle du prix du baril, les compagnies se sont empressées de ne pas tenir leur promesse. Sur ce point, l’UFC Que Choisir juge particulièrement ésotérique la déclaration du ministre des finances, en date du 5 septembre, qui estimait que " les engagements de lissage et de stabilisation des marges ont été respectés comme la profession pétrolière en avait pris l’engagement il y a un an ".
Le ministre des finances doit réaliser que son accord avec les compagnies pétrolières a fait long feu et qu’il doit engager des mesures structurelles pour aider le consommateur à diminuer son usage du carburant et, par ce biais, sa facture pétrolière.
Début octobre, l’UFC Que Choisir présentera son plan de mesures opérationnelles et ses actions pour réduire la dépendance pétrolière du consommateur.
[1] Dans la mesure où les compagnies pétrolières ne définissent pas les taxes sur le carburant, il est plus adéquat de retenir la baisse hors taxe des prix du carburant pour la comparer à la baisse du prix du baril. On peut considérer que la répercussion s’est bien faite pour l’essence sans plomb mais pas pour le gazole. En 2004, le gazole représentait 52,3 % des volumes achetés par les particuliers et sa part est en augmentation constante.
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